SEXISME AU TRAVAIL : LARGEMENT REPANDU MAIS DIFFICILE A APPREHENDER PAR LA JUSTICE
Blagues grivoises à la machine à café ? Remarques sur la tenue d’une collaboratrice ? Chantage sexuel ? Alors que les violences sexistes et l’égalité femmes-hommes prennent de plus en plus de place dans l'actualité, il est devenu primordial de savoir différencier les actes prohibés, de savoir ce qui ressort du harcèlement sexuel ou de la discrimination par exemple. Ainsi, le "sexisme", petit nouveau dans le Code du travail, peut prendre bien des formes. Problème : il est à la fois difficilement condamnable et pourtant à l'origine de bien des dérives sexuelles. « L'affaire Weinstein a eu un impact incroyable. Elle a fait entrer le corps dans le monde du travail », explique Brigitte Grésy, experte Egalité et secrétaire générale du Conseil supérieur à l'égalité professionnelle (Csep). Lors de la journée nationale « ensemble contre le sexisme », organisée ce jeudi 25 janvier, le collectif « Sexisme, pas notre genre » passe en revue les constats, questions et solutions possibles liées aux violences sexuelles et aux inégalités femmes-hommes. Incivilités, interpellations familières, fausse séduction, blagues et autres remarques au travail : par son caractère polyforme, la notion de sexisme en entreprise est complexe à appréhender. Mais ces attitudes sont aussi et bien souvent, le début de travers allant plus loin, tels que le harcèlement sexuel ou la discrimination. Pour les acteurs du monde du travail, il semble donc nécessaire de s'y pencher.
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