L'ALLEMAGNE CONFRONTEE A UNE GREVE INEDITE DANS L'INDUSTRIE
Les salariés de l'industrie ont entamé vendredi une troisième journée de grève dans de grandes entreprises comme Mercedes-Benz, Audi, Porsche et BMW ou chez le constructeur aéronautique Airbus, à l'appui de revendications portant sur les salaires et le temps de travail. Le bras de fer se durcit en Allemagne. Les salariés de l'industrie et de la métallurgie ont entamé vendredi une troisième grève de 24 heures, dans de grandes sociétés comme Mercedes-Benz, Porsche ou chez le constructeur aéronautique Airbus. Ces débrayages, qui visent particulièrement le secteur automobile, doivent prendre fin vendredi soir. Ce sont les dernières grèves d'avertissement lancées par le puissant syndicat IG Metall avant un vote sur une prolongation du mouvement social.
DES REVENDICATIONS MULTIPLES
Dans le contexte d'une croissance économique robuste et d'un taux de chômage relativement bas, les salariés et syndicats d'IG Metall ont plusieurs réclamations. Ils demandent une hausse de salaire de 8% sur 27 mois pour 3,9 millions d'ouvriers. La chercheuse Isabelle Bourgeois, chercheuse associée au Centre d'information et de recherche sur l'Allemagne contemporaine (CIRAC), expliquait au Monde que, d'habitude, le syndicat demande le double du patronat et il s'accordent sur un chiffre au milieu. Mais, cette année, "IG Metall fait une demande particulièrement forte, dans une branche où le niveau de salaire est déjà très bon."