EMPLOIS AIDES : EN FINIR (PAS TOUT A FAIT) AVEC L'APPROCHE "HOLLANDAISE"
Dans son rapport publié mercredi, la Cour des Comptes dresse un bilan critique de la politique des "emplois aidés" menée sous la présidence de François Hollande, et utilisée pour réduire les chiffres du chômage. Fort de ce constat, le nouveau gouvernement a pris des mesures pour réduire les dérapages budgétaires, mais la Cour déplore un recentrage du dispositif majoritairement sur le secteur non marchand, non réellement créateur d'emplois. La Cour des Comptes dresse un bilan en demi-teinte de la réforme des emplois aidés entreprise par le gouvernement, dans son rapport annuel publié mercredi. Comme l'institution l'avait souligné précédemment, "la priorité donnée à l'impact sur les statistiques du chômage a conduit à maintenir un volume élevé de contrats aidés, au prix d'un effort financier mal maîtrisé et en dépit de résultats décevants". Cette instrumentalisation politique du dispositif a coûté 3,3 milliards d'euros en 2016 (dont 1,7 milliard d'euros de surcoût lié à l'écart entre prévision et exécution) pour un peu plus de 400.000 contrats, et ramené à son coût unitaire en a fait "l'outil le plus onéreux de la politique de l'emploi". En cumulé, le dispositif aura coûté aux finances publiques, entre 2012 et 2016, pas moins de 13,6 milliards d'euros.
NOUVEAU DISPOSITIF
En conséquence, l'exécutif actuel a remplacé ces contrats aidés - destinés à favoriser l'insertion professionnelle de personnes éloignées de l'emploi en subventionnant leur embauche, pour une durée limitée, dans une structure publique ou privée - par un nouveau dispositif.