BALARD, UN PROJET QUI NE RESPECTE PAS SA FEUILLE DE ROUTE FINANCIERE
L'équilibre financier du partenariat public-privé Balard n'a pas été respecté. Les économies réalisées se sont révélées en outre inférieures à celles qui étaient prévues. Le ministère a dû remettre au pot des crédits supplémentaires. Du bon et du mauvais pour le projet Balard, le Pentagone à la française décidé sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. "Les modalités de conduite de l'opération ont permis de négocier le contrat puis de piloter sa réalisation de manière à parvenir à un résultat opérationnel jugé satisfaisant par le ministère des Armées", explique la Cour des comptes dans son rapport annuel. C'est également le constat de Bercy, qui dans sa réponse à la Cour des comptes a estimé que le partenariat publicprivé de Balard a "plutôt bien fonctionné à ce stade". Dans un contexte de vulnérabilité, le ministère a pu maintenir à tout moment ses capacités opérationnelles alors que les principaux centres de commandement ont été totalement renouvelés, constate la Cour. Les états-majors se montrent "très satisfaits" de la modernité du nouveau centre de planification et de conduite des opérations (CPCO). Moins stratégique, mais important pour le moral, le service restauration a recueilli un taux de satisfaction de 85% lors de la première enquête. En dépit de quelques réserves, le bâtiment a été livré avec "un faible retard de calendrier" principalement dû à des difficultés avec la ville de Paris. Enfin, les dérapages du coût de construction "sont restés relativement contenus et inférieurs à 7% du coût total des investissements" (bâtiment et Systèmes d'information et de commandement), précise la Cour des comptes.