La Tribune

PROFILS DIGITAUX : QUE FAIRE FACE A LA PENURIE ?

- MIKAEL LOZANO

Fondateur du cabinet de recrutemen­t Altaïde dédié aux métiers du digital, Jacques Froissant livre dans cette interview son regard sur les difficulté­s qu'éprouvent les entreprise­s à recruter certains profils techniques. Il inventorie également les leviers de motivation qui peuvent être enclenchés au moment d'embaucher. Comment se positionne Altaïde aujourd'hui ? "J'ai créé la société fin 99 début 2000, après un diplôme d'oenologue obtenu à Bordeaux et plusieurs années dans les métiers du recrutemen­t, que j'ai rejoints un peu par hasard. Altaïde est spécialisé­e dans le recrutemen­t et la chasse de tête dans les métiers du digital. Nous sommes présents à Bordeaux, Paris et Göteborg [Suède] et comptons deux types de clients : d'une part, les startups financées, qui ont réussi à lever a minima 1 million d'euros en un tour et qui comptent à leur tour de table un VC (venture capitalist, capital-risque, NDLR) et, d'autre part, les entreprise­s plus confirmées qui ont des besoins en matière de marketing digital ou de transforma­tion numérique par exemple." Quel regard portez-vous sur le marché bordelais du recrutemen­t de profils digitaux ? "J'ai tendance à dire qu'il est un peu moins tendu qu'ailleurs en France grâce notamment à la puissance de l'enseigneme­nt supérieur et à un écosystème riche de pas loin de 22.000 personnes. Son élasticité est plus importante qu'à Nantes par exemple et c'est d'ailleurs ce que j'ai dit à Ubisoft que j'ai aidé à venir à Bordeaux. Je suis en revanche plus circonspec­t sur l'effet de l'ouverture de la LGV et je ne peux pas dire qu'il y ait eu, pour l'instant, un appel d'air."

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