TROIS QUESTIONS SANS REPONSE AUTOUR DU VOL VA241 D'ARIANE 5
Une erreur de réglage des centrales inertielles sur deux précédents tirs d'Ariane 5 avait déjà été détectée lors des contrôles des lanceurs en question. Pourquoi cela n'a pas été le cas pour le vol V241? Du flou et des omissions. En dépit du communiqué d'Arianespace publié vendredi sur les conclusions de la commission d'enquête indépendante mise en place par l'Agence spatiale européenne (ESA), il reste encore trop de flou et des omissions sur ce qui s'est réellement passé, notamment lors de la préparation du lanceur Ariane 5 et les procédures de vérifications faites, avant le fameux lancement VA241 le 25 janvier dernier. Peut-être que le rapport de la commission d'enquête indépendante présidée par l'inspecteur général de l'ESA, Toni Tolker-Nielsen, est plus détaillé et explicite. Tout comme l'audit interne d'ArianeGroup. Car le communiqué d'Arianespace, lui, ne donne aucune indication sur le pourquoi de l'anomalie du vol VA241 et, surtout, pourquoi elle n'a pas été détectée lors des contrôles sur le lanceur. En outre, Ariane 5 aurait-elle dû être détruite comme certains observateurs l'avancent ? Enfin, y a-t-il eu un risque pour les populations de Guyane ? Des questions qui restent pour le moment sans réponse. A croire que la filière spatiale souhaite mettre une chape de plomb sur l'anomalie du vol VA241 et passer à autre chose. Mais selon des sources concordantes, un rapport d'enquête a été commandé par la ministre en charge de l'espace, Frédérique Vidal, à l'ancien président du CNES, Yannick d'Escatha, sur le vol VA241. Gageons que celui-ci apportera des réponses.