DES TRANSFERTS SOCIAUX EXCESSIFS PLOMBENT-ILS LA FRANCE ?
La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, des transferts sociaux excessifs plombent-ils la France ? Pour ceux qui pensent que les dépenses sociales excessives sont à l'origine de tous nos maux, ces dépenses pénalisent au premier chef les entreprises, notamment les plus exposées à la concurrence internationale. Pour d'autres, qui estiment que les transferts ne sont pas des dépenses comme les autres, elles ne font que réallouer des flux monétaires au sein de l'économie, dans un jeu à somme nulle. Les assimiler à un coût serait une erreur. La terminologie "charge", pour parler des cotisations sociales, est bannie de leur vocabulaire. Il s'agit de revenus différés, de dépenses socialisées, qui in fine pèseront sur les ménages, qu'elles soient prélevées en amont au niveau de l'entreprise, ou en aval si l'on a recours à une assurance privée. Elles produisent de surcroît un actif immatériel, de la sécurité, de la stabilité, de l'équité, qui stabilise les anticipations des agents privés, favorise la natalité, etc. Tout cela n'est pas seulement affaire de religion économique. Essayons de regarder les faits sans trop de passion.
L'ACCUMULATION DES CHARGES QUI PÈSENT SUR LE TRAVAIL
Derrière le premier discours sur l'excès de protection sociale qui nuit à la compétitivité, il y a des faits bien établis :