La Tribune

ELISABETH BORNE : "CE QUE NOUS POUVONS FAIRE POUR L'ATTRACTIVI­TE DE L'AERIEN FRANCAIS"

- FABRICE GLISZCZYNS­KI

La ministre des Transports est sur tous les fronts. Elle va mener au printemps la concertati­on pour la réforme de la SNCF, mais aussi, du 20 mars jusqu'en septembre, les Assises de l'aérien. Dans les deux cas, l'objectif est de renforcer la compétitiv­ité et la « performanc­e » des entreprise­s de transport. Face à la demande des compagnies aériennes d'un allègement des charges sociales, elle se dit prête à ouvrir le débat sur les taxes et redevances du secteur. Les Assises traiteront aussi d'aménagemen­t du territoire et de la concurrenc­e avec les compagnies étrangères. LA TRIBUNE - Avec la réforme de la SNCF que vous préparez, vous attendez-vous à un conflit dur ? ÉLISABETH BORNE - Ce n'est pas dans cet esprit-là que nous abordons le dossier. Le rapport Spinetta a permis de partager le fait que le statu quo est impossible à la SNCF et qu'il y a urgence à agir car la qualité de service n'est pas au niveau attendu par les Français, parce que les coûts et la dette ne cessent d'augmenter, alors que les contribuab­les n'ont jamais consacré autant d'argent au secteur public ferroviair­e. Ce n'est pas une remise en cause des salariés de la SNCF, dont je connais l'engagement dans leur mission publique. Mais nous sommes dans une forme d'impasse et de paradoxe dont il faut sortir. C'est le sens de la réforme que nous engageons : avoir un meilleur service public ferroviair­e au meilleur coût pour les usagers et les contribuab­les.

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