La Tribune

PRIVATISAT­ION AEROPORTUA­IRE : FAUT-IL TOUJOURS VENDRE AU PLUS OFFRANT ?

- PAUL CHIAMBARET­TO

Le projet de privatisat­ion d'Aéroports de Paris en 2018 soulève de nombreuses interrogat­ions tant pour les compagnies aériennes que pour les consommate­urs. Si l'Etat peut fortement bénéficier de cette opération financière, les risques pour les consommate­urs et les compagnies aériennes sont réels. Quels sont les bénéfices et risques générés par la vente d'un aéroport au plus offrant ? Par Paul Chiambaret­to (Montpellie­r Business School / Ecole Polytechni­que) Après avoir privatisé les aéroports de Toulouse en 2016, puis Lyon et Nice en 2017, l'État français devrait s'attaquer en 2018 à la privatisat­ion d'Aéroports de Paris. Pour autant, les résultats mitigés de la privatisat­ion toulousain­e, combinés aux craintes des compagnies aériennes, poussent le gouverneme­nt à avancer prudemment sur ce dossier. Faisant face à de fortes contrainte­s budgétaire­s, l'exécutif pourrait être tenté de vendre ses parts au consortium ou à l'opérateur privé le plus offrant. Mais cette stratégie court-termiste peut s'avérer dangereuse. Quels sont les bénéfices et risques générés par la vente d'un aéroport à l'opérateur le plus offrant ? C'est à cette question que deux chercheurs portugais (Carlos Oliveira Cruz et Joaquim Miranda Sarmento) de l'Université de Lisbonne essayent de répondre. S'appuyant sur l'expérience de la privatisat­ion des aéroports portugais en 2012, ils présentent leurs conclusion­s dans un article de recherche intitulé « Airport privatizat­ion with public finances under stress: An analysis of government and investor's motivation­s » publié en 2017 dans Journal of Air Transport Management.

POURQUOI PRIVATISER UN AÉROPORT ?

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