CYBERSECURITE DANS L'ENERGIE : POURQUOI L'EUROPE ET LES ETATS-UNIS DEVRAIENT COLLABORER
Une étude de l'Ifri préconise une coopération sur la cybersécurité dans l'énergie entre l'Europe et les Etats-Unis, dont les approches sont complémentaires. A défaut, le Vieux continent risque de passer à côté d'un gigantesque marché. Avec un retard certain par rapport à d'autres secteurs d'activité, les infrastructures énergétiques ont entamé depuis quelques années leur digitalisation. Celle-ci s'accompagne de gains économiques significatifs, grâce aux progrès qu'elle autorise en termes d'efficacité énergétique et de maîtrise de la consommation. Mais cette avancée a son revers : elle rend les réseaux d'autant plus vulnérables aux cyberattaques. Face à cette nouvelle menace, l'Europe et les Etats-Unis réagissent par des approches distinctes. Sur la base de ces constats, une étude de l'Ifri (Institut français des relations internationales) préconise une coopération entre les deux côtés de l'Atlantique qui permettrait d'aboutir à des normes de portée internationale. Cette coopération sur un des rares sujets actuellement consensuels entre l'Union européenne et les Etats-Unis pourrait se développer au sein de structures multilatérales telles que le G7 ou l'OTAN. La France et la Californie, particulièrement en avance de phase, y joueraient un rôle de premier plan. A défaut, c'est un gigantesque marché de plusieurs centaines de millions d'euros et de milliers d'emplois dédiés à la cybersécurité dans le seul secteur de l'énergie qui pourrait échapper aux acteurs du Vieux Continent au profit des américains.