QUAND LE CNES RECONNAIT LA REUSSITE DE SPACEX
Pour le directeur des lanceurs au CNES Jean-Marc Astorg, le pari technique et économique de SpaceX est en passe d'être réussi. Il demande à l'Europe de foncer sur la réutilisation. "Elon Musk a ouvert une nouvelle voie dans le monde des lanceurs, c'est celle de la réutilisation d'éléments de fusées dans le but de réduire les coûts". A qui reviennent de tels propos ? A une groupie du milliardaire d'origine sud-africaine? Non, beaucoup mieux que cela, au directeur des lanceurs au Centre national d'études spatiales (CNES), Jean-Marc Astorg. C'est l'une des toutes premières fois où un responsable européen reconnait publiquement la réussite technique, voire économique de la réutilisation telle qu'elle est pratiquée par l'opérateur américain SpaceX. "SpaceX a limité la récupération au 1er étage ce qui simplifie beaucoup les choses en utilisant la technique dite du "toss back", explique-t-il dans une interview publiée dans le magazine interne du CNES. Cela consiste à rallumer les moteurs pour freiner et se poser en douceur. C'est une solution qui était décrite dans les livres depuis les années 1970".
EN PASSE DE DÉMONTRER L'INTÉRÊT ÉCONOMIQUE DE LA RÉUTILISATION
Dans cette interview, Jean-Marc Astorg reconnait ainsi "le mérite" d'Elon Musk "d'avoir démontré" que la réutilisation "était techniquement faisable et il est en passe de démontrer aussi l'intérêt économique de cette réutilisation". Et de rappeler que les premiers étages des fusées Falcon 9 "sont récupérés presque systématiquement depuis 2015".