GAZ DE SCHISTE : LA SOC GEN DENONCEE POUR SON ROLE ACTIF DANS L'EXPORTATION
Dans un rapport publié ce lundi, l'association des Amis de la Terre pointe du doigt "l'assaut engagé par Société Générale sur un marché en pleine expansion", celui de l'exportation du gaz de schiste américain vers l'Europe sous forme de gaz liquide. Elle l'appelle à suivre l'exemple de BNP Paribas et à se retirer du projet texan controversé Rio Grande LNG. "Minimales", "insuffisantes" : les mesures annoncées par la Société Générale en décembre, notamment l'engagement à ne plus financer la production de pétrole issu de sables bitumeux, à la veille du One Planet Summit, avaient été jugées bien trop timides par l'association Les Amis de la Terre qui publie ce lundi matin un rapport à charge, "Société Générale, plein gaz sur les fossiles". L'ONG environnementale la qualifie de "super gazière" et de championne du gaz naturel liquéfié (GNL), du méthane refroidi à -161 °C pour atteindre son état liquide, souvent présenté comme "vert" alors que "le gaz est bel et bien une énergie fossile", dont la combustion produit certes moitié moins de CO2 que le charbon mais dont le bilan carbone sur 20 ans serait très mauvais. L'association demande notamment à la banque de La Défense de se retirer de son mandat de conseiller financier du projet de terminal d'exportation de gaz de schiste liquéfié Rio Grande LNG au Texas et de double gazoduc Rio Bravo Pipeline, porté par l'entreprise américaine NextDecade.