VIOLENCES FAITES AUX FEMMES : LES ENTREPRISES APPELEES A L'ACTION
Make.org, qui a lancé une vaste campagne en novembre avec Facebook et Kering, présente cette semaine huit actions concrètes qui seront déployées sur trois ans. Elle compte sur la mobilisation des entreprises susceptibles d'y contribuer, de la RATP jusqu'à Netflix. Beaucoup de Parisien.ne.s ont déjà pu le remarquer dans le métro : les annonces de sécurité de la RATP, que ce soit par haut-parleur ou par voie d'affichage, mettent désormais l'accent sur le harcèlement sexuel, en sensibilisant à l'intervention de témoins. Cette amplification d'une campagne déjà initiée depuis quelques mois par la région Île-de-France, la SNCF et la RATP est l'un des résultats de l'opération "Stop aux violences faites aux femmes" (StopVVF) lancée le 23 novembre par la plateforme Make.org. Soutenue par Facebook, le groupe Kering (Gucci, Saint Laurent, Puma, Boucheron etc.), la région Île-de-France, une trentaine d'associations féministes et de startups de nombreux médias, cette coalition citoyenne visait à traduire en actions concrètes et durables contre les violences sexistes (entendues dans leur sens le plus large : agressions, viols, harcèlements, mariages forcés, mutilations génitales, etc.) la libération de la parole qui a suivi l'affaire Weinstein. Elle a consisté d'abord dans une consultation massive des citoyen.ne.s pendant deux mois. Grâce à l'ampleur de la coalition - "la plus grande jamais lancée pour une telle cause", selon le fondateur de Make.org, Axel Dauchez -, 8 millions de personnes ont été touchées via les réseaux sociaux, et plus de 400.000 ont participé.