La Tribune

POURQUOI THALES VA RESTER SUR DES COURANTS ASCENDANTS

- MICHEL CABIROL

Tout semble sourire actuelleme­nt au groupe d'électroniq­ue présidé par Patrice Caine. Et l'avenir apparait très prometteur. En dépit d'une baisse des prises de commandes de 9% en 2017, Thales va bien. Très bien même. Le groupe d'électroniq­ue grimpe à des altitudes de rentabilit­é jamais atteintes (9,8% de marge). Et pourtant ce n'est pas encore fini. Son jeune PDG Patrice Caine, qui a su convaincre l'an dernier Gemalto de rejoindre sa galaxie malgré l'intérêt insistant du hussard Atos, veut envoyer son groupe sur des orbites encore plus élevées. Il vise en 2018 une croissance de l'Ebit entre 1,62 et 1,66 milliard ( contre 1,54 milliard en 2017), des prises de commandes à hauteur à 15,5 milliards d'euros (14,9 milliards en 2017) et du chiffre d'affaires (entre 4% et 5%). Résultat, Thales a séduit les marchés et a donc cartonné mardi soir à la clôture de la bourse de Paris (+6,26% à 95,34 euros). "2017 a été une nouvelle année record pour Thales (qui) a dépassé tous ses objectifs financiers annuels", s'est félicité mardi Patrice Caine. Le groupe semble d'ailleurs bien armé pour satisfaire les ambitions de son PDG. Les marchés où Thales est présent, surfent actuelleme­nt sur des courants très ascendants (défense, aéronautiq­ue, cybersécur­ité, transport) à l'exception de quelques rares marchés comme celui des satellites de télécoms complèteme­nt atone. Patrice Caine peut donc avoir "la banane", tout lui a souri jusqu'à présent. Même l'activité transport en souffrance à son arrivée recommence à gagner de l'argent (72 millions d'Ebit) et Naval Group confirme son redresseme­nt (35% détenus par Thales). Cela devrait lui sourire encore quelque temps.

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