ATTAQUE DE OUAGADOUGOU : DES COMPLICITES DANS L'ARMEE NE SONT PAS EXCLUES
A l'heure où le Burkina Faso enterre ses soldats, tombés lors des attaques du 2 mars 2018, revendiquées par le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM), le procureur du Faso n'exclut pas des complicités au sein de l'armée... Entre émotion des témoins et déclarations officielles, difficile de démêler le déroulement de la journée chaotique du vendredi 2 mars à Ouagadougou, suite aux attentats revendiqués par le GSIM (Nusrat al-Islam Wal-Muslim) qui ont touché l'Ambassade de France et l'Etat-major général burkinabè. Mercredi 6 mars, la procureure Maïza Sérémé a présenté le bilan, toujours provisoire, des attaques. A ce jour, 8 soldats burkinabè sont décédés, 85 personnes ont été blessées (24 civils et 61 militaires) et les 8 assaillants, toujours non identifiés, sont morts. Près de soixante individus ont été entendus ; 8 Burkinabès ont été interpelés parmi lesquels 2 militaires en service et 1 soldat radié. Les assaillants étaient âgés de 25 ans tout au plus et communiquaient en arabe et en bambara, toujours selon le procureur. Au niveau matériel, des dizaines de véhicules ont été incendiés et plusieurs bâtiments alentours endommagés. Une enquête a été ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste, assassinats, tentative d'assassinats, détention illégale d'armes à feu et de munitions, destruction volontaire aggravée de biens, le tout en relation avec une entreprise terroriste » a-t-elle précisé.