SE LOGER EN FRANCE (7/10) : ECO-VALLEE OU L'EFFET DE LA PREUVE PAR L'EXEMPLE
Inventer la ville niçoise e siècle : voilà rien de moins l'enjeu de l'opération d'intérêt national qui a pris le parti des technologies vertes pour attirer les investissements. Les grandes signatures de l'architecture se succèdent, expérimentations à la clé. Ce Mipim, rendez-vous international de l'immobilier, a un goût un peu particulier pour l'Établissement public d'aménagement (EPA) Nice Éco-Vallée. Pourtant, nulle grande annonce ou signature médiatique. Mais justement, l'intérêt est ailleurs. Désormais, la « vallée verte » niçoise est passée à la phase d'après. Celle de la concrétisation. Comme on le dit du côté de la direction de l'établissement public, « de la vision à la réalité ». Dix ans après sa création, l'opération d'intérêt national (OIN) entre dans une nouvelle phase. La pose, le 1er mars dernier, de la première pierre du futur bâtiment qui abritera l'Institut méditerranéen du risque et du développement durable (Imredd) en présence du Premier ministre, Édouard Philippe, et de Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, ancienne présidente de l'université Nice-Sophia-Antipolis, a une valeur de symbole assez évidente. Car l'Imredd prendra place dans le périmètre de l'ÉcoVallée, ce qui en fait également une sorte d'étendard pour le triptyque data - grands groupes - startups : sa vocation est de mettre à disposition des entreprises les données récupérées notamment par les capteurs disposés ici et là en ville. Mais ceci est une autre histoire. Au Mipim à Cannes, ce sont justement bien aux investisseurs du monde entier que l'Éco-Vallée veut montrer que les maquettes ont laissé place à des chantiers, lesquels, pour certains, ont à leur tour laissé place à des bâtiments.