LOGISTIQUE 4.0 : L'HOMME "AUGMENTE" POUR LIMITER LA PENIBILITE
Afin de réduire les risques d'accidents du travail et de maladies professionnelles sans perdre en productivité, les logisticiens testent des dispositifs qui soulagent et aident les salariés dans leurs gestes quotidiens. Dans le secteur du transport et de l'entreposage non frigorifique, les accidents du travail et les maladies professionnelles se sont multipliés. Entre 2015 et 2016, l'augmentation est respectivement de 5,5% et de 13,1%, alors que le nombre des salariés n'a progressé que de 4,4% pour atteindre un peu moins de 73.000 personnes, d'après les chiffres de la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts). Cette progression inquiète les acteurs. Notamment en raison de la difficulté dans les recrutements et l'allongement de la durée de vie professionnelle de leurs salariés, dont la moitié a atteint 45 ans et plus. Dans ce contexte, le recours aux ergosquelettes, exosquelettes, lunettes à vision augmentée et autres "wearables" s'annonce comme une voie prometteuse pour réduire la pénibilité du déplacement de charges lourdes ou corriger les mauvaises postures liées au "picking" (préparation de commandes). D'ores et déjà, certains logisticiens ont sauté le pas. À l'instar de FM Logistic France, qui teste des ergosquelettes afin d'aider l'opérateur à garder une posture adéquate. Il s'agit en l'occurrence du "Chairless Chair", développé par la startup suisse Noonee. Destiné aux opérateurs en station debout, il se compose d'un harnais dorsal et de supports au niveau des jambes. Les opérateurs peuvent se déplacer et s'asseoir à tout moment pour soulager leurs membres inférieurs. Parallèlement, le logisticien prévoit de développer ses propres dispositifs d'aide à la manutention en partenariat avec l'université de technologie de Compiègne (UTC).