La Tribune

L'ECONOMIE CIRCULAIRE, NOM DE GAIA !

- PHILIPPE MABILLE

[ L'Édito ] En 2015, l'économie mondiale a produit 93 milliards de tonnes de déchets soit 35 kilos par personne et par jour. Si l'on veut sauver vraiment la planète de la sixième extinction qu'on lui promet, l'économie circulaire est la seule bonne réponse, car compatible avec la croissance et les défis environnem­entaux et climatique­s auxquels le monde est confronté. Par Philippe Mabille, directeur de la rédaction. Gaïa est une planète fictive imaginée par Isaac Asimov dans le cycle de Fondation, un roman de science-fiction qui raconte la chute et la renaissanc­e d'un empire galactique tombé pour n'avoir su prévoir l'épuisement de ses ressources, alors que sa population se compte en milliards de milliards. La planète Gaïa, dont le nom s'inspire de la mythologie grecque (la « déesse mère » ou la « TerreMère »), est « vivante » : elle communique avec tous les membres qui la composent : minéral, végétal ou animal (humain). La paix et l'harmonie règnent dans cette utopie écologiste dans laquelle les ressources sont recyclées en permanence. Très tôt, l'hypothèse Gaïa a inspiré les écologiste­s : le britanniqu­e James Lovelock utilise dès 1970 le nom de la déesse mère pour personnifi­er « la Terre comme un être vivant ». Selon lui, la Terre est un système intelligen­t, autorégulé et dont la finalité ultime est de préserver la vie.

« MAKE OUR PLANET GREAT AGAIN » ?

Gaïa inspire aussi le mouvement New Age et l'idée de l'anthropocè­ne, selon laquelle les êtres vivants ont une influence sur la totalité de l'écosystème dans lequel ils se trouvent. Le débat sur l'origine humaine du réchauffem­ent climatique en est une des illustrati­ons.

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