RENAUD MUSELIER, L'ECONOMIE ET LE PRINCIPE DE LA DISRUPTION
Ne l'appelez plus PACA mais Sud, Région Sud. Un changement de nom voulu par le président de l'institution. Question de crédibilité à l'international, dit l'ancien secrétaire d'État aux Affaires étrangères qui tente de secouer le cocotier local. Dans quelques semaines, en mai exactement, Renaud Muselier soufflera la première bougie de sa présidence de la région Paca. Enfin de la Région Sud. Paca, « ça ne veut rien dire », tonne-t-il dès qu'il le peut ou dès que son interlocuteur, emporté par l'habitude, se méprend. Des points mis sur les i tels que celui-ci, il y en a eu quelques-uns au cours des douze derniers mois. « Je ne serai plus le tiroir-caisse ni des collectivités ni des associations », annonce-t-il dès son installation dans le fauteuil de président. « Qui paie, décide », rajoute-t-il aussi souvent. Et son mantra : « Des résultats à trois ans, une vision à vingt ans. » Un discours ferme, qui a pu surprendre. Il faut dire que c'est un Renaud Muselier totalement décomplexé qui préside désormais la Région Sud. On critique ses choix ? Il « s'en fout », sûr de son bon droit, répétant, quand on vient le titiller sur certains sujets, que les manettes économiques, c'est lui qui les possède. Merci la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la république). Il critique vertement Jean-Claude Gaudin sur sa gestion de la ville ? On lui prête forcément des velléités de se présenter aux prochaines municipales. Une sorte de match retour pour l'ancien premier adjoint au maire de Marseille. Et ce n'est pas la réalisation d'un sondage sur ce sujet précis, commandé par son association Cap sur l'avenir 13, qui calme le jeu. Bien au contraire. Surtout lorsque ledit sondage le donne vainqueur en cas de scrutin immédiat.