AIR FRANCE-KLM : UNE PRODUCTIVITE A AMELIORER
Alors que les Assises du transport aérien ont débuté et que les négociations avec la direction sont au point mort à Air France, comment se comporte financièrement le groupe par rapport à ses concurrents ? Par Jérôme Caby, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Alerté par le déficit de productivité dont souffriraient les entreprises françaises du secteur aérien, au premier rang desquelles Air France-KLM, le ministère des transports français a lancé le 20 mars dernier les Assises du transport aérien. Après le transport ferroviaire, et alors même que le personnel d'Air France est, pour la troisième fois en un mois, à nouveau appelé faire grève vendredi 30 mars, un vent de réforme semble donc prêt à souffler sur le transport aérien. La relative bonne santé actuelle du secteur, imputable notamment à des circonstances conjoncturelles (coût du carburant faible, croissance économique), permettrait de s'attaquer plus sereinement aux problèmes structurels. La préparation de l'avenir de l'entreprise Air France-KLM serait d'autant plus nécessaire que la concurrence est déjà intense et que les compagnies low cost, après avoir largement pénétré les marchés des vols court et moyencourriers, s'intéressent maintenant aux longs courriers, territoire jusqu'ici réservé aux compagnies traditionnelles. Notre objectif est de contribuer à ce débat en évaluant la situation financière d'Air France-KLM tout en la comparant à celle d'autres compagnies aériennes. Pour ce faire, nous avons sélectionné un échantillon d'entreprises d'envergure similaires à Air France. Celui-ci comprend ses principaux concurrents européens : Lufthansa (qui intègre entre autres Swisset Austrian Airlines), IAG (qui inclut notamment British Airways et Iberia), ainsi que la principale compagnie du Golfe, Emirates, enfin l'une des plus grandes compagnies américaines, American Airlines. et