VAUT-IL MIEUX ACCUMULER DU CAPITAL OU DU SAVOIR ET DES PRATIQUES ?
La CHRONIQUE DES LIVRES ET DES IDEES. C'est l'accumulation de savoir plus que l'accumulation du capital qui assure le progrès matériel et le développement des sociétés modernes, expliquent l'ancien économiste en chef de la Banque mondiale Joseph Stigliz, prix Nobel d'économie (2001), et Bruce Greenwald, professeur à l'université de Columbia, dans leur ouvrage « La nouvelle société de connaissance » (éditions Les liens qui libèrent) (*). Et l'Etat joue, selon eux, un rôle essentiel pour faire émerger une société de connaissance. En France, 1,3 million de jeunes ne sont ni à l'école, ni à l'université, ni en apprentissage, ni en emploi. Un « gâchis pour eux, pour le pays et pour l'économie » , déplorait un rapport gouvernemental, d'autant que cette politique coûte cher à la collectivité. Cette situation a incité le gouvernement à lancer le chantier des réformes de l'apprentissage et de la formation continue. D'autant que le pays compte à peine 400.000 apprentis, soit 7% des jeunes (16-15 ans), un taux largement inférieur à la moyenne européenne (15%). Pourtant, 70% des apprentis trouvent un emploi dans les 7 mois qui suivent la fin de leur formation. Dans le même tems, le président Macron a annoncé un plan de développement de l'intelligence artificielle (IA), qui va devenir centrale dans l'industrie et les services. Sans préjuger des résultats, cette prise de conscience est salutaire dans un pays au chômage structurellement élevé et où paradoxalement certains secteurs peinent à recruter. Le gouvernement français renoue avec l'ambition de développer les savoirs et les pratiques en France.
NOMBRE D'A PRIORI REMIS EN CAUSE