ARMEMENT : OU VA LA FRANCE EN ARABIE SAOUDITE?
L'année 2018 sera une année décisive pour les industriels de l'armement français en Arabie Saoudite. Ça passe ou ça casse. Pour les industriels de la défense français, 2018 sera vraiment l'année clé en Arabie Saoudite. Ou Emmanuel Macron signe des contrats d'armement en fin d'année comme il l'a annoncé, ou alors les industriels de la défense tricolores seront exclus en grande partie des marchés de défense saoudiens au profit des Américains mais aussi des Britanniques, des Russes, des Espagnols, des Coréens voire des Turcs. Ce qui est déjà plus ou moins le cas. Pourtant, la France a entretenu une longue histoire avec l'Arabie Saoudite dans le domaine de la défense. Elle a signé plusieurs dizaines de milliards d'euros de contrats sur une période de 35/40 ans avec des conditions financières extrêmement favorables via ODAS (ex-Sofresa).
ODAS A PERDU LA MAIN
Toutefois, cette société publique qui représente les intérêts de l'État et des grands groupes d'armement français dans le Royaume, a perdu la confiance du prince héritier saoudien Mohammed bin Salman bin Abdul Aziz (MBS) depuis novembre 2015. Selon un observateur de ce dossier, elle a également perdu la confiance du missilier MBDA et d'Airbus, estimant qu'elle était un instrument de Thales. La guerre franco-française dans les sables saoudiens entre Thales et MBDA a laissé des traces, beaucoup de traces.