CROISSANCE DE LA FRANCE : LES BEMOLS DE DIDIER MIGAUD
Didier Migaud, président du Haut conseil des finances publiques, exprime quelques réserves sur le "programme de stabilité" budgétaire, présenté mercredi dernier par le gouvernement, lequel a relevé sa prévision de croissance à 2% cette année, au lieu des 1,7% jusque-là annoncés. Des menaces pèsent sur la croissance. Dans un avis rendu public le 13 avril dernier, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) a souligné quelques facteurs d'incertitude qui pourraient peser sur l'activité française. Si l'institution juge que les prévisions macroéconomiques du gouvernement sont "réalistes", elle reste prudente à cause notamment des points faibles de l'économie française tels que le commerce extérieur ou la compétitivité hors-prix.
UNE CONTEXTE INTERNATIONAL INCERTAIN
Le premier facteur d'incertitude pour les auteurs de l'avis repose avant tout sur la politique économique actuellement menée par le président américain Donald Trump. La mise en place d'une politique budgétaire très expansive risque "d'alimenter plus que prévu l'inflation et d'accélérer le resserrement de la politique monétaire [...] dans une économie proche du plein emploi." L'instauration de mesures protectionnistes par l'administration américaine et les réponses des pays concernés "constituent une menace importante à moyen terme pour les échanges commerciaux et pour la croissance mondiale. Les tensions géopolitiques demeurent par ailleurs très fortes au niveau mondial."