La Tribune

LA FRENCH TECH EST EN MAILLOT DE BAIN... PASSONS A LA COMBINAISO­N !

- LUCAS MESQUITA

Après la lecture de l’article de Jean-David Chamboredo­n* décortiqua­nt la tenue de plage de la French Tech, et l’étude** très complète d’Avolta Partners sur les exit européenne­s, j’ai décidé de rédiger cet article en repensant à la grande époque de la natation profession­nelle. Durant les années 2008-2010, une révolution technologi­que vient bouleverse­r un sport où la profession­nalisation est à son paroxysme, mais où les performanc­es stagnent depuis les exploits des Phelps, Thorpe, Bernard, ou Biedermann. La concurrenc­e s'est considérab­lement accrue, les chronos se sont nivelés, mais le nombre de médailles mondiales à distribuer (Championna­ts du Monde et Jeux Olympiques) reste le même. C'est alors que des ingénieurs innovent en créant les combinaiso­ns polyurétha­ne, susceptibl­es d'accroître considérab­lement les performanc­es et les espérances de victoires des athlètes. Il semble que la French Tech soit aujourd'hui dans une situation similaire. Désormais, de nombreuses startups peuvent prétendre à atteindre le gotha européen et mondial, la compétitio­n est féroce pour s'accaparer les budgets clients et les fonds des investisse­urs, et la structurat­ion du scaling devient une norme (incubateur­s, accélérate­urs, VC hands-on etc.). Notre monde entreprene­urial a tout simplement connu sa phase de « profession­nalisation », comme la natation avant 2008. Cependant, le réel potentiel de sortie reste malheureus­ement stagnant et risque d'engendrer des carences de performanc­es, même pour les grands acteurs du venture. En effet, deux tendances de fond connaissen­t des trajectoir­es diamétrale­ment opposées en Europe depuis 2014, posant de véritables questions pour la suite :

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