ET SI LA FOLIE DE TRUMP ETAIT UTILE ?
La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, et si la folie de Trump était utile ? La folie de Trump est-elle utile ? La question est scabreuse, je l'avoue. En cassant tous les codes de bonne conduite présidentiels, en étant dans le déni de toutes les contraintes contemporaines, financières, environnementales notamment, en délivrant en flux continue une avalanche de tweet mégalos et chaotiques, en osant dire tout et n'importe quoi, sans une once d'inhibition, Trump a peut-être un mérite. Il brise certains tabous. Il ne rentre dans aucun cadre. C'est précisément ce que James Comey, l'ancien patron du FBI lui reproche : sa pensée ne se rattache à aucune structure, morale philosophique ou historique. C'est un reproche à double tranchant en fait. Car dans une période que beaucoup considèrent de disruption, où nos logiciels d'un autre temps stérilisent l'action, l'apparent « n'importe quoi » de Trump pourraient aussi, malgré lui, ouvrir des portes et nous libérer du diktat du « no alternative » que produisent les raisonnements technocratiques trop convenus. Essayons alors de nous détacher de l'immoralité du bonhomme et de regarder sous cet angle le bilan de Trump. Et il est vrai qu'il offre involontairement, aux hétérodoxes du monde entier, une expérimentation grandeur nature de certaines de leurs thèses. Au moins sur trois enjeux.
PREMIÈRE EXPÉRIMENTATION UTILE