POURQUOI DONALD TRUMP PERSISTE-T-IL A FAIRE LE MAL ?
-... Pourquoi faire le Mal ? - Parce que le Bien est déjà fait. - Qui l'a fait ? - Dieu le Père. Moi, j'invente. Ce dialogue, extrait de la pièce de Jean-Paul Sartre, Le Diable et le Bon Dieu, pourrait caractériser l'insaisissable Donald Trump dont l'ambition ultime semble être de s'acharner à démolir tout ce qui a été fait de bien par ses prédécesseurs. Après l'abandon par les Etats-Unis de l'accord de Paris sur la lutte contre le réchauffement climatique, le retrait du traité sur le nucléaire iranien, n'est que le dernier exemple de l'entreprise de démolition menée par l'actuel chef de la Maison Blanche. Chaque transgression conduit l'Amérique à se retirer un peu plus du jeu diplomatique et à compromettre davantage la stabilité mondiale. La seule défense que l'on puisse trouver à Trump réside dans l'échec spectaculaire de la plupart des politiques qui ont été menées avant lui. Pour rester dans le registre du Bien et du Mal, cher aux Américains comme à Jean-Paul Sartre, l'enfer est, en effet, pavé de bonnes intentions. Vouloir -ou prétendre vouloir- faire le Bien n'a jamais suffi à y parvenir, comme entend le démontrer Le Diable et le Bon Dieu, la pièce de notre auteur existentialiste. La guerre contre l'Irak de Saddam Hussein était censée, selon George W. Bush et ses partisans néoconservateurs, amener la démocratie au Proche-Orient. Cette guerre était tellement « juste » que l'on a jugé légitime de la mener sous de faux prétextes. Elle n'a fait que plonger la région dans le chaos, favorisant la montée en puissance des véritables ennemis de Washington, qu'il s'agisse de la République islamique d'Iran ou des terroristes de l'Etat islamique. Il en est de même pour les dixsept années d'intervention de l'Otan en Afghanistan, pour l'aventure libyenne voulue par Nicolas Sarkozy, sans parler du résultat désastreux de l'inaction occidentale en Syrie.