FABIEN BARDINET ROBOTISE LES CHARIOTS ELEVATEURS
Issu d'une grande famille de l'univers des spiritueux, Fabien Bardinet a débuté comme banquier avant de rejoindre Bruno Maisonnier dans l'aventure Aldebaran (le robot Nao), puis de prendre la direction de Balyo, qui automatise les chariots élévateurs pour l'industrie et la distribution. Entreprendre, c'est l'obsession de Fabien Bardinet, 47 ans. « J'appartiens à une famille d'entrepreneurs de l'agroalimentaire [le groupe Bardinet fondé en 1857 autour du rhum Negrita, Ndlr]. C'est une trajectoire naturelle pour moi», explique le deuxième d'une fratrie de cinq. Au sortir de l'école de commerce, il passe un an et demi à faire de l'audit dans le cabinet S&W Associés-Exco. Puis vient l'appel sous les drapeaux. Peu attiré par la chose militaire, le jeune homme opte pour la coopération en entreprise. Il est accueilli, en septembre 1996, par le groupe de distribution Cora (propriété de ses oncles paternels, les frères Bouriez) en Hongrie, où l'enseigne vient d'ouvrir une filiale : « Ça a été une des expériences les plus riches de ma vie professionnelle. Nous avons ouvert le premier hypermarché du pays : sept kilomètres de queue sur l'autoroute et des gens qui se ruent sur des produits qu'ils n'avaient jamais vus. » Mais il ne reste pas chez Cora, car une règle veut que les Bardinet-Bouriez doivent faire leurs classes ailleurs que dans les entreprises familiales. Désireux de rester à Budapest, Fabien Bardinet rejoint Sofinco (groupe Crédit Agricole) qui s'installe en Hongrie. « Je découvre ce monde du crédit à la consommation au début des années 2000, tandis que mes copains d'école créent des startups Internet », se rappelle le passionné d'aviation, qui pilote dès qu'il en a l'occasion.