NAVAL GROUP CONNAITRA-T-IL LE MEME SORT QU'ALSTOM ?
Le 5 juin prochain doit être signée le rachat de STX, anciens chantiers navals de l'Atlantique, par le constructeur naval italien Fincantieri. Les conséquences en matière d'emplois, de savoir-faire industriel et de souveraineté sont immenses. Or les conditions de cette reprise sont pour le moins opaques, estiment Jean-Luc Mélenchon, président du groupe France insoumise et Bastien Lachaud, député France insoumise. Le 5 juin prochain doit être signée le rachat de STX, anciens chantiers navals de l'Atlantique, par le constructeur naval italien Fincantieri. Les conséquences en matière d'emplois, de savoir-faire industriel et de souveraineté sont immenses. Or les conditions de cette reprise sont pour le moins opaques. Un premier accord avait été négocié. Mais l'arrivée aux affaires d'Emmanuel Macron l'avait rendu caduc. Pourtant, d'après ce que l'on sait, les conditions du nouvel accord ne sont guère différentes du premier. Pourquoi ce revirement ? Ça sent le souffre. La situation de conflit d'intérêts d'Alexis Kohler révélée dernièrement par Mediapart jette le doute sur cette opération. Ancien directeur de cabinet de Pierre Moscovici puis d'Emmanuel Macron à Bercy, aujourd'hui secrétaire général de l'Élysée, Monsieur Kohler a travaillé entre temps comme directeur financier du croisiériste italo-suisse MSC, propriété de son cousin Gianluigi Aponte. Or, MSC est un des grands clients de STX ; l'État français a assuré ses contrats qui s'élèvent à environ un milliard et demi d'euros ; MSC est aussi un client de Fincantieri. Mais il s'était également positionné pour la reprise des chantiers français.