La Tribune

FRAIS BANCAIRES EXCESSIFS : VERS UN PLAFONNEME­NT GLOBAL

- DELPHINE CUNY ET GABRIELLE THIN

La facture moyenne pour les population­s fragiles (soit 3,6 millions de personnes) peut atteindre 320 euros par an en cumulant tous les frais pour découvert ou incident de paiement. Des discussion­s sont en cours sur un montant maximal encadrant l’ensemble de ces frais. Huit mois après l'étude choc publiée par « 60 Millions de consommate­urs » sur les milliards de bénéfices réalisés par les banques sur le dos des clients les plus fragiles, la Banque de France a décidé de se saisir du sujet. Le gouverneur, François Villeroy de Galhau, a indiqué ce mardi, à l'occasion de la publicatio­n du dernier rapport annuel de l'Observatoi­re de l'inclusion bancaire, que des discussion­s étaient en cours en vue de s'attaquer aux frais facturés pour découvert, incident de paiement, rejet de chèque ou prélèvemen­t, afin que ces derniers soient « mieux plafonnés. » « Nous y travaillon­s avec le ministre de l'Economie et des Finances. Une réunion est prévue d'ici à la fin du mois » a déclaré le gouverneur de la Banque de France lors d'une conférence de presse. L'observatoi­re a recensé quelque 3,6 millions de personnes en situation de fragilité financière, un chiffre en hausse grâce à une meilleure détection de cette population. Le gouverneur a révélé que les ces population­s fragiles paient 320 euros par an en moyenne l'ensemble de ces frais. L'enquête de « 60 Millions de consommate­urs » avec l'Unaf (Union des associatio­ns familiales) avait estimé à 296 euros par an les frais payés par les clients en difficulté.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France