"LES CRYPTOMONNAIES ONT UN POTENTIEL LIMITE DE REMPLACER LES MONNAIES CONVENTIONNELLES" (BRI)
La Banque des règlements internationaux (BRI), qui regroupe 60 banques centrales, a étudié l'avenir du Bitcoin et autres monnaies virtuelles : incapacité de passer à l'échelle au niveau mondial et fragilité du consensus sur lequel se fondent les cryptoactifs sont leurs deux principales faiblesses. Lorsque la Banque des règlements internationaux (BRI), qui regroupe 60 banques centrales du monde entier, publie une étude approfondie du potentiel des cryptomonnaies, on ne s'attend guère à un vibrant plaidoyer en faveur du Bitcoin. La BRI a d'ailleurs à plusieurs reprises mis un garde sur les risques et les "implications pour la stabilité financière et la politique monétaire de l'émission de monnaies digitales accessibles au grand public", que pourraient décider certaines banques centrales. Dans son rapport annuel, publié ce dimanche 17 juin, l'institution de Bâle a consacré un chapitre entier aux crypto-actifs ( à consulter ici, en anglais), "au-delà de la 'hype' ", des effets de mode et de l'emballement médiatique. Sans manichéisme, une réflexion argumentée sur les limites de ces "monnaies" numériques apparues il n'y a même pas dix ans. "Le modèle décentralisé des cryptomonnaies pour générer de la confiance limite leur potentiel de remplacer les monnaies conventionnelles" résume Hyun Song Shin, le responsable de la recherche à la BRI.