SE DELOCALISER SANS BOUGER, C'EST POSSIBLE ?
Pour beaucoup d'entreprises, avoir une existence et un développement à l'international est considéré comme un signe de réussite. Néanmoins, avec l'arrivée du digital, s'internationaliser ne signifie désormais plus nécessairement quitter son ancrage national. Frédéric Salles, président de Matooma, le confirme. Dans la vie d'une entreprise, il arrive toujours un moment où le marché français arrive à maturité, et entre dans une phase de stagnation. La plupart des sociétés doivent accélérer le rythme : actionnaires et/ou investisseurs exigent une dynamique croissante. Pour ces entreprises qui cherchent de nouveaux leviers de croissance, le réflexe reste, encore aujourd'hui, celui de répliquer leur business modèle à l'international. La scalabilité - la capacité à s'adapter aux évolutions - est en effet la stratégie de développement sur laquelle des startups comme Uber ou Airbnb ont misé. Néanmoins, cette stratégie a souvent un prix : celui d'un investissement conséquent - pour recruter, intégrer des commerciaux, se doter d'un bureau, etc. - sans certitude de résultats. C'est d'autant plus vrai dans la mesure où la plupart des entreprises qui optent pour cette stratégie n'ont en vérité pas encore fait le tour de leur marché. Venant juste de dépasser la phase d'envol, celles-ci ne sont souvent pas encore assez solides pour se lancer à l'international.
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