LGV BORDEAUX-PARIS : "LES RETOURS SONT TRES SATISFAISANTS"
Président de Lisea, la société concessionnaire de la LGV entre Bordeaux et Tours, Hervé Le Caignec, dresse un premier bilan de la gestion de l'infrastructure au terme d'un an d'exploitation. La Tribune : Comment jugez-vous ces 12 premiers mois de la LGV ? Hervé Le Caignec : Le bilan est globalement très bon. La fréquentation des voyageurs est même supérieure aux prévisions de SNCF Mobilités. La progression constante a malheureusement été stoppée par les mouvements sociaux qui ont émaillé ces dernières semaines. Malgré tout, le nombre de voyageurs entre la région bordelaise et l'Île-de-France sera passé de 16 à 20 millions de voyageurs en année pleine. Les trains Ouigo [à bas prix, ndlr], notamment, afficheraient un taux de remplissage de 90 %. Cette grève entraîne un report sur des modes de déplacement alternatifs, mais en situation normale, sur des distances Bordeaux-Île-de-France, ces derniers ne sont pas assez compétitifs, et j'espère que nous observerons un retour au train quand cette page sera tournée. Un billet Ouigo à 16 euros est très intéressant par rapport au covoiturage et au car. L'été dernier, la fréquentation entre Bordeaux et Paris enregistrait une hausse de de 75 %. La grève a-t-elle fortement entravé cette dynamique ? Oui, clairement. Il y a beaucoup moins de trains, les gens sont bien plus incertains sur leurs déplacements, l'annonce des trains qui roulent a souvent lieu la veille, et les remplissages des trains sont forcément moins importants aujourd'hui. On espère que c'est très momentané. Quels sont les retours des voyageurs et de vos partenaires ?