ALAIN ROUSSET : "L'EFFET LGV EST TRES POSITIF SUR LE RESEAU REGIONAL"
Président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset se satisfait de l'impact de la LGV. Mais il s'inquiète pour la prolongation de la ligne vers le Sud. Quel bilan tirez-vous des 12 premiers mois de la LGV mettant Paris à 2 heures de Bordeaux ? "Il est positif, tant qualitativement que quantitativement. La hausse du trafic dépasse les attentes de la SNCF, on parle de + 70 % entre Bordeaux et l'Ile-de-France. Mais il faut aussi souligner l'impact sur le réseau TER régional, qui a bénéficié d'un trafic induit et dont la fréquentation est en hausse de 1 % sur un an. Qualitativement, je constate que ceux qui disent que le TGV est fait pour une certaine élite ont tort. J'y vois des étudiants, des grands-mères qui se rendent à Paris voir leurs enfants et petits-enfants... C'est le métro national, d'une certaine manière. Les retours des acteurs économiques, scientifiques, touristiques... mais aussi humains sont excellents. J'entends le reproche qui dit que la LGV renforce le phénomène de métropolisation. Mais la LGV est un facilitateur, elle accentue une tendance mais elle ne fait pas basculer un territoire. Le seul point négatif est la desserte d'Angoulême qui a connu des changements à des heures stratégiques, avec notamment des TGV remplacés par des trains à bas prix Ouigo qui ne s'arrêtent pas dans Paris. Mais là, c'est l'organisation, le fonctionnement maison insupportable de la SNCF qui ne consulte personne, qui sont à blâmer." L'impact sur le réseau ferroviaire régional est-il au rendez-vous comme vous l'espériez ?