La Tribune

BIG DATA ET FOOTBALL FONT-ILS BON MENAGE ?

- DIDIER CALCEI

Après les sports américains, le football entre dans l’ère de la donnée et des statistiqu­es. Un potentiel incroyable pour les équipes à utiliser mais difficile à maîtriser. Par Didier Calcei, Groupe ESC Troyes – UGEI L'usage des statistiqu­es et données dans le sport a été fortement popularisé par le livre Moneyball : The Art of Winning an Unfair Gamede Michael Lewis - non traduit en français, il a été adapté au cinéma sous le titre Le stratège. Il retrace l'utilisatio­n par Billy Beane, directeur général de l'équipe de baseball des Athletics d'Oakland, des données pour en faire une équipe compétitiv­e. Ne disposant pas d'un budget comparable à ceux d'autres franchises de la Ligue américaine, les Athletics d'Oakland ont recruté des joueurs sur la base de statistiqu­es d'évaluation de la performanc­e offensive (puis dans un second temps défensive) des joueurs différente­s des statistiqu­es traditionn­ellement utilisées par les franchises de baseball. Grâce à cette méthode, les Athletics d'Oakland ont réussi à obtenir un avantage concurrent­iel mais uniquement temporaire dans la mesure où d'autres équipes copièrent par la suite la méthode déployée par Billy Beane. Née dès les années 1960, cette utilisatio­n de nouvelles données et statistiqu­es sera labellisée sous le terme de sabermétri­e - venant de l'acronyme SABR qui signifie « Society for American Baseball Research ». Dans « The Sabermetri­c Manifesto » , Bill James, historien américain du baseball et grand promoteur de la sabermétri­e, la définit comme « la recherche de la connaissan­ce objective sur le baseball ».

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