TCHAD : AMNESTY EVALUE « LE COUT HUMAIN » DES MESURES D'AUSTERITE
Dans un rapport publié ce lundi 16 juillet, Amnesty International a évalué l’impact social des mesures d’austérité prises par le gouvernement tchadien pour faire face à la conjoncture dans laquelle le pays est plongée depuis trois années. Dénonçant la sévérité de ces mesures dont elle qualifie certaines d’arbitraires, l’ONG appelle les autorités à revoir sa politique qui ne fait qu’appauvrir les populations. Le gouvernement tchadien est de nouveau dans le collimateur d'Amnesty International. Cette fois, c'est la politique d'austérité qui a été mise en oeuvre depuis 2015 pour faire face à la conjoncture à la suite de la basse des prix du pétrole de 2014, qui a été passé au crible par l'ONG internationale. Sous le titre, « budgets en chute, répression en hausse : le coût humain des mesures d'austérité au Tchad », le rapport qui a été publié ce lundi 16 juillet, met en lumière l'agitation sociale provoquée par les mesures d'austérité sévères imposées, depuis trois ans, par le gouvernement tchadien et ses créanciers internationaux. Le rapport, qui s'accompagne de nombreux entretiens réalisés dans le pays entre novembre 2017 et mai 2018, ainsi que sur une analyse politique et budgétaire détaillée, décrit ainsi et selon l'organisation « les effets dévastateurs sur la population, en particulier sur les plus fragiles, des coupes budgétaires souvent arbitraires pratiquées dans des secteurs sociaux essentiels, comme l'éducation et la santé ». Lire aussi : Tchad : pressé par le FMI, le gouvernement opère des ponctions sur les salaires