LUTTE CONTRE LES FAKE NEWS : FACEBOOK TATONNE TOUJOURS
Le réseau social a annoncé mercredi supprimer les fausses informations, pouvant créer des effets violents. Jusqu'ici, Facebook se bornait à leur donner moins de visibilité. Le même jour, Mark Zuckerberg a provoqué un tollé en expliquant pourquoi les propos négationnistes ne sont pas censurés sur la plateforme. Fléchissement de cap pour Facebook. Le plus grand réseau social au monde a annoncé mercredi vouloir supprimer de sa plateforme les fausses informations (en anglais, fake news) susceptibles de créer des violences de façon imminente. Jusqu'ici, le fleuron de la Silicon Valley choisissait simplement de réduire leur visibilité sur la plateforme afin d'éviter leur propagation. Mais il a été vivement critiqué en Birmanie et au Sri Lanka, secoué récemment par des violences interreligieuses, pour avoir laissé circuler des rumeurs et fausses informations ayant pu contribuer à des actes haineux. "Nous commençons à mettre en oeuvre cette nouvelle politique dans des pays où nous voyons des exemples où la désinformation a (...) entraîné des violences", a indiqué mercredi Tessa Lyons, une des responsables de l'équipe chargée de la lutte contre les fausses informations chez Facebook, rapporte l'AFP. Par exemple, le réseau social pourra retirer des contenus inexacts ou trompeurs, comme des photos truquées, créées ou partagées pour contribuer à la violence physique ou l'exacerber. Pour autant, ces fausses nouvelles, considérées comme moins explicitement violentes, ne sont pas assimilées aux contenus haineux ou appels directs à la violence - déjà bannis théoriquement de Facebook.