CE QUI GENAIT L'ETAT POUR VENDRE SA PARTICIPATION DANS AIR FRANCE-KLM A ACCORHOTELS
Outre sa volonté de trouver au préalable un nouveau patron à Air France-KLM, l'Etat était réticent à vendre sa participation dans le cadre d'un accord de gré à gré alors que le cours de Bourse du groupe aérien est au plus bas. D'autant plus que les synergies industrielles avec Accor ne lui apparaissaient pas évidentes pour le groupe aérien. L'immobilisme de l'Etat lié à l'affaire Benalla n'a pas arrangé les choses. AccorHotels a renoncé fin juillet à son projet de racheter la participation que détient l'État dans Air France-KLM (14,3%) au motif, a-t-on dit à La Tribune dans le camp du groupe hôtelier, que l'État, ne lui avait pas montré, avant la publication de ses résultats semestriels le 26 juillet, sa volonté de réaliser cette opération pour laquelle il avait pourtant manifesté en coulisse son intérêt de principe, dès lors qu'elle s'articulait autour d'un projet industriel. Toujours dans le camp d'Accor, l'immobilisme de l'État s'expliquait en partie par l'affaire Benalla, mais aussi par la différence de calendrier entre le groupe hôtelier et l'État, puisque ce dernier a toujours indiqué souhaiter qu'Air France-KLM trouve un nouveau patron avant de se pencher sur la cession de sa participation dans le groupe aérien. La nomination d'un nouveau patron pour Air France-KLM pour remplacer Jean-Marc Janaillac, démissionnaire le 15 mai à la suite de son référendum perdu sur la question salariale, n'est pas attendue avant fin août.
PRIX TROP BAS DE L'ACTION AIR FRANCE-KLM