SANCTIONS CONTRE L'IRAN : LE SUDAFRICAIN MTN, VICTIME COLLATERALE
L’entrée en vigueur des nouvelles sanctions américaines contre Iran n’est pas sans conséquence sur la stratégie d’investissement du groupe sud-africain MTN. Acteur majeur du marché iranien des télécoms, le géant africain ambitionnait, rien que cette année, d’investir près de 750 millions de dollars dans la connexion haut débit dans plusieurs villes du pays. Des projets sans cesse remis en cause par les sanctions commerciales qui risquent de pousser le groupe à quitter l'Iran. Comme à chaque fois que les éléphants se battent, c'est l'herbe qui souffre, le groupe sud-africain MTN continue à payer un lourd tribut dans le conflit qui oppose les Etats-Unis à l'Iran. L'entrée en vigueur, depuis ce mardi 7 août, des nouvelles sanctions américaines contre le régime des mollahs a ainsi remis en cause les ambitions du géant africain des télécoms de renforcer sa présence sur le marché iranien. Le groupe avait en effet déjà annoncé, au lendemain du retrait de l'accord nucléaire décidé par Donald Trump, la suspension d'un plan d'investissement de 750 millions de dollars pour cette année. L'investissement devait servir à étendre les connexions haut débit dans plusieurs villes iraniennes, un juteux marché obtenu de haute lutte par sa filiale locale, qui était en concurrence avec Turkcell. Pour ce faire, MTN Group qui détient déjà 49% des parts de l'opérateur Irancell envisageait de prendre une participation ou d'accorder des prêts au fournisseur national de haut débit, Iranian Net, pour la réalisation de ce chantier d'envergure, sans cesse remis en cause par cette guerre commerciale qui ne dit pas son nom.