PLASTIQUE: LE FONDS SOUVERAIN NORVEGIEN FIXE DES EXIGENCES PLUS STRICTES
Le plus grand fonds souverain du monde a annoncé mercredi exiger désormais des sociétés dans lesquelles il investit des stratégies intégrant l'enjeu de la pollution marine. Les plasturgistes et les metteurs sur le marché d'emballages se retrouvent ainsi confrontés à une nouvelle contrainte, qui s'ajoute à celles de réputation et réglementaire. Le problème environnemental est désormais mesuré et largement relayé par les médias. Au moins 8 millions de tonnes de déchets en plastique sont déversées chaque année dans les mers de la planète, à savoir 250 kilos par seconde, calculent les scientifiques. Des centaines de milliers d'oiseaux, de mammifères marins et de poisson en meurent ou, à travers la chaîne alimentaire, contaminent les humains, avec des effets sur la santé encore inconnus. À ce rythme, en 2050, il y aura dans les océans plus de plastique de poisson, et 99% des oiseaux marins en auront ingéré, mettent en garde les ONG. Le plus grand fonds souverain du monde, celui norvégien, a décidé de se saisir de l'enjeu. Mercredi 5 septembre, il a publié un document dans lequel il annonce ses attentes dans ce domaine, en enjoignant aux quelque 900 sociétés dans lesquelles il a investi de l'intégrer dans leur stratégie, qu'elles soient directement actives en mer ou basées à terre. Les producteurs de plastique sont notamment appelés à envisager une transition vers une économie circulaire davantage frugale en matières premières.