La Tribune

PLASTIQUE: LE FONDS SOUVERAIN NORVEGIEN FIXE DES EXIGENCES PLUS STRICTES

- GIULIETTA GAMBERINI

Le plus grand fonds souverain du monde a annoncé mercredi exiger désormais des sociétés dans lesquelles il investit des stratégies intégrant l'enjeu de la pollution marine. Les plasturgis­tes et les metteurs sur le marché d'emballages se retrouvent ainsi confrontés à une nouvelle contrainte, qui s'ajoute à celles de réputation et réglementa­ire. Le problème environnem­ental est désormais mesuré et largement relayé par les médias. Au moins 8 millions de tonnes de déchets en plastique sont déversées chaque année dans les mers de la planète, à savoir 250 kilos par seconde, calculent les scientifiq­ues. Des centaines de milliers d'oiseaux, de mammifères marins et de poisson en meurent ou, à travers la chaîne alimentair­e, contaminen­t les humains, avec des effets sur la santé encore inconnus. À ce rythme, en 2050, il y aura dans les océans plus de plastique de poisson, et 99% des oiseaux marins en auront ingéré, mettent en garde les ONG. Le plus grand fonds souverain du monde, celui norvégien, a décidé de se saisir de l'enjeu. Mercredi 5 septembre, il a publié un document dans lequel il annonce ses attentes dans ce domaine, en enjoignant aux quelque 900 sociétés dans lesquelles il a investi de l'intégrer dans leur stratégie, qu'elles soient directemen­t actives en mer ou basées à terre. Les producteur­s de plastique sont notamment appelés à envisager une transition vers une économie circulaire davantage frugale en matières premières.

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