POUR UN DEBAT ENERGETIQUE DEPASSIONNE
La récente vague de chaleur qui a frappé la France a suscité de nombreuses réflexions. Elle a tout d'abord illustré (bien qu'il ne faille pas confondre « météo » et « climat ») que le monde devait se préparer à l'aggravation et à la multiplication de phénomènes climatiques extrêmes. De fait, il s'agit d'assurer la possibilité pour nos enfants et petits-enfants d'habiter une planète que nous aurons laissé, littéralement, vivable. La démission de Nicolas Hulot, par sa dimension symbolique et par le choix des mots qu'il a utilisés pour la justifier, doit également remettre chacun devant ses responsabilités. Par Eric Besson, ancien ministre, président fondateur d'Eric Besson Consulting. Comme l'a très justement rappelé le Président Macron devant le Congrès américain : « Il n'y a pas de planète B ! » . C'est pour répondre à ce défi majeur que les 196 pays signataires de l'Accord de Paris se sont engagés à limiter la hausse de température à 2°C d'ici à 2100. Pour cela, l'article 4 de l'Accord prévoit de viser la « neutralité carbone » dans les meilleurs délais. Autrement dit, ce sont nos modes de production et de consommation de l'énergie qui doivent être entièrement transformés. Une « révolution dans nos façons de penser et décider » que le Président Sarkozy avait déjà appelée de ses voeux lors de son discours de clôture du Grenelle de l'Environnement en 2007.
ENIÈME AFFRONTEMENT IDÉOLOGIQUE