La Tribune

DES FRAIS BANCAIRES « ILLEGAUX » SERAIENT FACTURES EN CAS DE DECOUVERT

- DELPHINE CUNY

Une nouvelle enquête de l'Unaf et "60 Millions de consommate­urs" dénonce des pratiques abusives sur des commission­s d'interventi­on facturées plusieurs fois la même journée en cas de solde dans le rouge. En cause en particulie­r : les Caisses d’Épargne, les Banques Populaires et le Crédit Mutuel. Trois semaines après l'annonce depuis Bercy d'un plafonneme­nt volontaire de certains frais bancaires pour les clients en difficulté, les défenseurs des consommate­urs sont toujours aussi remontés contre les pratiques des établissem­ents dans ce domaine. L'Union nationale des associatio­ns familiales (Unaf) et le magazine "60 Millions de consommate­urs", qui avaient jeté un pavé dans la mare en octobre dernier en publiant une enquête édifiante sur la cascade de frais infligés aux clients, en particulie­r les plus fragiles, en cas d'incidents de paiement, sont revenus à la charge avec une nouvelle enquête rendue publique ce jeudi 27 septembre, qui révèle d'autres pratiques abusives, « des facturatio­ns sans objet » qui seraient même « illégales. » « En novembre 2017, les Caisses d'épargne et les Banques populaires ont instauré une nouvelle procédure de traitement des opérations sur les comptes courants. Dès lors que le compte termine la journée au-delà du découvert autorisé, toutes les opérations de cette journée font l'objet d'une commission d'interventi­on de 8 euros, y compris celles qui ont eu lieu lorsque le compte était créditeur. Des pratiques similaires ont été constatées au Crédit Mutuel. Or, prélever des frais d'incidents sur des opérations qui ne provoquent pas d'incident au moment où elles surviennen­t est illégitime et a priori illégal », font valoir l'associatio­n et le magazine.

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