GRENOBLE DANS LE COLLIMATEUR DE LA CHAMBRE REGIONALE DES COMPTES
Une situation financière qui s'est dégradée, un certain manque de transparence et une nécessaire maîtrise de la masse salariale : c'est en résumé le constat dressé par la Chambre régionale des comptes, à l'encontre de la Ville de Grenoble. La collectivité a d'ores et déjà présenté un premier plan d’action. Après avoir passé plusieurs mois à en éplucher les comptes ainsi qu'à observer le fonctionnement de la ville de Grenoble dont le budget de fonctionnement s'élève à 289 millions d'euros, la Chambre régionale des comptes a publié un rapport dense qui met en exergue la situation de la capitale des Alpes. Ce texte évoque notamment le "niveau historiquement élevé" de la dette et des charges de fonctionnement de la ville, avec un encours de la dette qui a notamment augmenté de plus de 3% pour s'établir à 1 708 euros par habitant en 2016, soit 45% de plus que les villes de la même catégorie. Une situation dont ne se défend pas Maud Tavel, adjointe à l'administration générale de la Ville, qui se félicite même que le rapport reconnaisse "le caractère historique" de cette fragilité. "Ce rapport a soulevé le vrai manque d'anticipation depuis une trentaine d'années, où certains investissements forts ont été portés par la Ville, comme l'ancien Musée de peinture ou le Synchrotron, sans qu'il n'y ait d'inclusion métropolitaine sous une forme ou une autre, qui aurait permis de diminuer le poids des charges attribué à la Ville". Elle rappelle que la ville a également subi une importante baisse de dotations de l'Etat (17 millions d'euros), entre 2011 et 2014, qui ont impacté de 40% ses ressources. Tout en ajoutant que la période choisie, soit 2011 à 2016, se situe précisément entre deux mandatures.