CONGRES DES REGIONS : LE PLAIDOYER DE MUSELIER
Pas habitué à la langue de bois et hôte du "Premier rassemblement pour les libertés locales" ce 26 septembre, le président de Sud Provence Alpes Côte d'Azur a secoué le cocotier gouvernemental et pointé un certain manque de considération de l'Etat vers les collectivités, à tout point de vue. Un appel de Marseille qui ne devrait pas passer inaperçu. Un plaidoyer, sans langue de bois mais avec le style qu'on lui connaît : direct et sans fioriture. Ainsi s'exprime Renaud Muselier. Président de Sud Provence Alpes Côte d'Azur, député européen, l'exministre n'y est pas allé par quatre chemins mais plutôt droit au but : entre l'Etat et les collectivités locales c'est la rupture. Un je t'aime moi non plus qui est allé crescendo. La tenue du Congrès national des Régions de France à Marseille ce 27 septembre est l'occasion de mettre les points sur les i. Et en organisant un "Premier rassemblement pour les libertés locales", 24 heures avant, ce ne sont pas seulement les Régions mais aussi les élus départementaux et les maires qui ont dit leur mécontentement et leur inquiétude. "J'aurais préféré, que nous ayons à nos côtés un gouvernement qui écoute, considère et respecte les élus locaux. J'aurais préféré, que nous ayons à nos côtés un gouvernement qui ne se serve pas des collectivités territoriales comme variable d'ajustement de ses politiques publiques. J'aurais préféré, que les territoires de France, qui regorgent de talents et de solutions pour faire réussir notre pays, soient accompagnés dans leurs transformations et qu'ils soient respectés dans leur identité", souligne Renaud Muselier. Sauf que pour le coup, "nous ne nous sommes pas compris".