ERIC DUPOND-MORETTI, LE BON ET LA CANAILLE
Dans ce numéro 142 d'Acteurs de l'économie - La Tribune sont publiés quelques extraits du livre-événement Le Droit d'être libre (L'Aube), en librairies le 4 octobre. Plongée dans la singularité de ce dialogue avec l'avocat-pénaliste Eric Dupond-Moretti sur l'état et l'avenir des libertés, dont une chanson de Serge Reggiani traitant du « bon » et de la « canaille » propose une inattendue mais lumineuse incarnation. Un soir de ce printemps, Eric Dupond-Moretti et moi dînons près de son bureau, rue de la Boétie. Nous avons achevé la série d'entretiens débutée quelques semaines plus tôt, à partir desquels je composerai Le droit d'être libre (L'Aube, en librairies le 4 octobre, et dont nous publions quelques extraits dans ce n°142 d' Acteurs de l'économie). Au menu : belle pièce de boeuf, de jolis flacons, et un dialogue passionné sur la chanson française. Sa compagne, la Québécoise Isabelle Boulay, a sorti, quelques années plus tôt, un album hommage à Serge Reggiani. Je l'ignore, sans doute parce que je suis naturellement rétif et donc sourd aux réinterprétations. « Ecoute-le, je t'assure ; elle donne à la quinzaine de chansons une couleur unique. Sois particulièrement attentif à celle qui m'émeut le plus : Si tu me payes un verre. Elle est à chialer, tellement elle est puissante » . En chemin qui me ramène à l'hôtel, je marche lentement, au rythme de l'album que j'ai téléchargé. En effet, l'interprète originel de Ma fille, de L'Absence, du Petit garçon, de Quelles Amériques est remarquablement honoré, et les textes des Rivière, Dabadie, et autres Moustaki portés par une voix et une sensibilité qui diffusent une émotion nouvelle.