BRETAGNE : REVOLUTIONNER LES FILIERES, INVENTER DE NOUVELLES SOLIDARITES
Fière de son particularisme, tournée vers l'océan, la Bretagne n'a pas changé de périmètre dans la réforme territoriale. Défendant une identité positive et ouverte, elle avance ses pions en travaillant en réseau et en innovant tous azimuts. Son dynamisme est un atout. En 2017, la croissance de la Bretagne a caracolé à 2,4%, contre 1,6% au niveau national, et son taux de chômage est descendu à 7,4% (8,6% en France), au plus bas depuis 2011. Pour autant, le maintien de son périmètre à quatre départements, après la réforme territoriale de 2015, pousse la Région à élever ses objectifs pour faire la différence, voire à jouer la rupture dans certains domaines afin d'accroître son attractivité. Première région pour l'agriculture, la pêche et les biotechs marines, deuxième pour la R&D dans le numérique, premier pôle d'excellence en cybersécurité, troisième région touristique en terme de fréquentation en 2017 : la Bretagne défend l'initiative et l'innovation collective dans des secteurs comme l'alimentation, le numérique, l'intelligence artificielle ou la sécurité des données. Appuyant son action sur un contexte économique plus favorable, le conseil régional joue à fond la carte de la transition (économie, écologie). Sur un budget primitif de 1,538 milliard d'euros pour 2018 (- 5,3% sur un an, mais en hausse par rapport à 2016), il consacre 565 millions d'euros aux investissements. « La Bretagne a de sérieux atouts à faire valoir », lance son président, Loïg Chesnais-Girard, successeur en juin 2017 de Jean-Yves Le Drian, actuel ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.