GASPILLAGE: LES HOPITAUX DE PARIS EXPERIMENTENT LE DON ALIMENTAIRE
Depuis quelques semaines, les hôpitaux de la Salpêtrière et Cochin donnent leurs repas non servis. Issu de deux ans de réflexions, ce test pourrait être suivi par une pérennisation voire une extension de la démarche. Mais pour que les associations s'y retrouvent, de nombreuses contraintes doivent encore être dépassées. Fruits, légumes, féculents, mais aussi sauces, viandes et poissons, produits laitiers... chaque jour en France, quelque 10 millions de tonnes de nourriture sont gaspillées. En obligeant chaque supermarché de plus de 400 m² à céder ses invendus à une association, la loi du 11 février 2016 relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire, dite "loi Garot" (du nom du député Guillaume Garot qui l'a portée), a certes permis de faire progresser ces dons dans ce secteur, mais ne s'est attaquée qu'à environ 14% du problème, selon une étude de la même année de l'Ademe. C'est pourquoi la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous ("loi Egalim"), qui vient d'être adoptée par le Parlement, prévoit de passer à la vitesse supérieure, en étendant cette obligation certains opérateurs du secteur agro-alimentaire et de la restauration collective". "à L'un des grands acteurs concernés par l'extension vient de se lancer dans une expérimentation d'un tel dispositif, financée par le ministère de l'Agriculture. Depuis le 17 septembre, et jusqu'au 14 décembre, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris teste en effet sur deux sites, les hôpitaux de la Salpêtrière et Cochin, le don des repas non servis à deux associations, les Restos du coeur et Entraide et partage. Si probante, elle pourrait être lancée de manière pérenne, voire étendue à l'ensemble des hôpitaux d'AP-HP.