BUDGET : POUVOIR D'ACHAT TOUJOURS EN DEBAT A L'ASSEMBLEE
Les ministres des Finances et des Comptes publics ont défendu lundi devant l'Assemblée nationale le projet de budget 2019 qui, comme le précédent, met l'accent sur les baisses de prélèvements tout en prenant soin de maintenir les finances publiques dans les clous des engagements européens de la France. L'examen de la Loi de finances (PLF) par les députés démarre alors que les débats sur le pouvoir d'achat continuent de plus belle, même si la période s'annonce plus favorable pour le gouvernement après un début 2018 compliqué par le calendrier fiscal, les hausses initiales ayant été plus importantes que les baisses pour les ménages, et la flambée des prix du pétrole. Ce projet de budget, présenté par le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin comme "l'acte 2 de la transformation du pays" impulsée par Emmanuel Macron, relève en priorité d'une politique d'offre pour renforcer la compétitivité de l'économie française et l'emploi. Les entreprises en sont les principales bénéficiaires avec la transformation du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en baisse de charges pérenne, pour un coût de 20 milliards d'euros, et une baisse du taux d'impôt sur les sociétés. Quant aux ménages, ils profiteront de l'effet en année pleine de la suppression des cotisations maladie et de la baisse des cotisations chômage intervenue en deux étapes en 2018, de la deuxième phase de la suppression de la taxe d'habitation, d'une hausse des minima sociaux et de l'exonération l'été prochain des cotisations salariales sur les heures supplémentaires.