ECOSYSTEME DARWIN : LA MEDIATION JUDICIAIRE VA-T-ELLE FAVORISER LES NEGOCIATIONS ?
Les engins de chantier au service de Bordeaux Métropole Aménagement (BMA) et de la construction de la ZAC Bastide Niel n’ont pas pénétré ce mardi matin dans l’enceinte de l’écosystème Darwin comme le craignaient les utilisateurs du site. L'avocat de Darwin, Me William Bourdon, a fait de l'entrée des engins de travaux dans l'écosystème un casus belli. C'est le résultat imprévisible de l'audience qui s'est tenue hier lundi au tribunal de grande instance de Bordeaux, suite aux plaintes déposées par la SAS Bastide Niel en particulier à l'encontre du groupe Evolution, cheville ouvrière de l'écosystème Darwin, et de l'association Nature et potager en ville. L'avocat de la SAS Bastide Niel, maître Bernard Lasserre, qui se réjouissait à l'avance de pouvoir plaider pour une assignation déposée le 15 août dernier et qui a connu de multiples renvois, n'a pourtant pas fait de difficulté quand le juge a observé que des demandes de médiation avaient été faites par les deux parties. Me Bernard Lasserre a rappelé que le programme de la ZAC Bastide Niel prévoit la construction de 3.400 logements "relevant d'un système écologique, puisqu'il s'agit d'un écoquartier", mais aussi de deux écoles. Un quartier où, selon Me Lasserre, "l'habitat social va représenter 55 % des 3.400 logements et lorsque l'on connaît les difficultés qu'éprouvent les étudiants à se loger à Bordeaux, il est facile de comprendre que ce nouveau quartier est une nécessité" a déroulé en substance le défenseur de la SAS Bastide Niel. Qui a tout de même souligné que la SAS Bastide Niel ne demande que "la libération des parcelles à l'air libre", ce qui exclurait a-priori de la procédure les deux hangars du skate-park et du dépôt d'Emmaüs.