AFFAIRE KHASHOGGI : LA FIN DES AMBITIONS DE MBS ?
La responsabilité du prince héritier Mohammed ben Salmane paraît de plus en plus probable dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Et les États-Unis, qui ont besoin d'une Arabie Saoudite stable dans la région et pour l'approvisionnement pétrolier mondial, commencent à s'interroger sur la capacité du prince à pouvoir diriger le pays. Si le prince héritier de l'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, dit "MBS", comptait sur la deuxième édition du Forum sur l'investissement en Arabie Saoudite, le « Davos du désert », qui s'est ouverte ce mardi, pour vanter les projets pharaoniques et coûteux de sa « Vision 2030 », c'est raté. Depuis le scandale provoqué par l'assassinat en Turquie de l'un de ses opposants, le journaliste Jamal Khashoggi, il est sur la sellette. A tel point que la majorité des nombreux leaders internationaux de la politique et des affaires ont décidé de boycotter l'événement. Car, depuis deux semaines, au fil des révélations quotidiennes, notamment dans la presse turque, le « story telling » de l'assassinat élaboré par Ryad a volé en éclats. Les soupçons se portent désormais sur le prince héritier Mohammed ben Salmane comme commanditaire d'une opération aux détails particulièrement sordides, qui s'apparente, en l'absence de mobile, à une vendetta.
L'ARABIE SAOUDITE, PIÈCE MAÎTRESSE SUR L'ÉCHIQUIER DU MOYEN ORIENT