L'ECOLE, SANCTUAIRE DES SUJETS TABOUS ?
Une question à laquelle tente de répondre Cynthia Fleury dans cette tribune publiée dans le cadre du forum "Une époque formidable" organisé à Lyon, ce lundi 15 octobre 2018 par Acteurs de l'économie - La Tribune, et durant lequel la professeure au Conservatoire national des arts et métiers échange au côté d’Yves Michaud. Difficile de parler de l'école en général. En parler de façon théorique, c'est discourir sur une des plus belles réalités humaines et constructions sociales : en somme, un espace-temps où l'on rencontre l'autre, les autres, qu'ils soient humains, vivants ou morts, ou purement idéels. En termes de passe-temps, rien de mieux que ce lieu dédié à la découverte de l'ancestral et de l'inconnu. Ça, c'est sur le papier ou dans nos coeurs. Ensuite, comme toute institution et organisation humaine, cela se grippe. Un système français public qui est souvent décrié pour être rigoureux sans être exigeant de manière singulière, haut lieu de reproduction des inégalités, de grande valeur pour ceux qui sont déjà « élus », de grande dureté et d'indifférence pour les autres. Par ailleurs, comme la société française, l'école est un reflet parmi d'autres : dérives communautaristes et conformistes, sujette au découragement et au désinvestissement des enseignants, bref une école publique en souffrance. Lire aussi : FORUM "Une époque formidable"